Patrimoine
Le Château-Fort
Au XIIème siècle, le quatrième vicomte de Soule, Gassion, voulut resserrer les liens avec la Navarre toute proche. Il se mit au service d’Alphonse le Batailleur, roi de Navarre et d’Aragon.
Il existait une enceinte protohistorique dominant largement la vallée traversée par le Saison (gave). Cette position stratégique idéale fit que l’on y érigea une première bâtisse en bois. Alphonse la fortifia et la transforma en une forteresse redoutable, en Guyenne, « à la tête de la Soule ». La présence du château donna naissance à un bourg castral, la Haute Ville actuelle.
Cependant, cette position géographique privilégiée, ne le mit pas à l’abri de multiples conflits au cours des siècles. En effet, il subira de plein fouet, d’abord la domination anglaise, puis la reconquête par Gaston de Foix au cours de laquelle il sera saccagé et incendié (XVème siècle).
Le château souffrit des guerres de religion au XVIème siècle et Louis XIII lui donna le coup de grâce en exigeant son démantèlement (1642). Partiellement reconstruit en 1648, son rôle fut désormais réduit. Au XIXème siècle, il servit de garnison militaire et de prison.
Même s’il connut des infortunes, le vieux château est toujours debout. Des traces de son prestige d’antan sont encore visibles, comme l’ancien pont-levis et le chemin de ronde qui découvre aux visiteurs les collines à perte de vue.
Le Château-Fort
aujourd’hui
Le 13 août 1910, la municipalité Heugas obtient la cession gratuite du château et entreprend la réfection du toit. En 1925, il est inscrit sur l’inventaire supplémentaire des monuments historiques. Les municipalités successives s’attachent à son entretien. Des associations, Ikerzaleak, Les Amis du Château, oeuvrent depuis des années pour sa valorisation. Des spectacles sont organisés dans le Château ou à ses abords chaque été.
La Mairie mène actuellement un projet de rénovation de l’édifice.
Le Château d'Andurain
Un monument classé, marqué par le style Renaissance.
Grande demeure rectangulaire cantonnée de pavillons, le château fut édifié à l'extrême fin du XVIème siècle par Pierre de Maytie, membre d'une vieille famille mauléonaise qui compta, entre autre, trois évêques d'Oloron. L'architecture est encore marquée par la Renaissance (toit de bardeau, fenêtres à meneaux et frontons, lucarnes ouvragées, mascarons, cheminées sculptées).
La charpente en triple carène de navire soutient un immense toit de bardeaux et d'ardoise. Cet ouvrage fut réalisé par des charpentiers spécialisés dans la marine. L'édifice est complété par des dépendances et un pigeonnier. Le château est toujours habité par les descendants de la famille de Maytie. On remarque particulièrement la richesse du décor intérieur, les cheminées sculptées baroques ; le mobilier particulièrement bien conservé date du XVIIe siècle. Il fut classé aux monuments historiques en 1953.
Les visites guidées et commentées ont lieu du 1er juillet au 15 septembre, tous les jours à 11h, 15h, 16h15, 17h30, sauf les jeudis, le dimanche matin, les jours fériés.
Contact : Mr et Mme D’Azémar 05 59 28 04 18
L'Hôtel de Ville,
Hôtel de Montréal
L’Hôtel de Ville de Mauléon se situe face à la grande place des Allées, à l’emplacement de la maison d’Enecot de Sponde, père du poète Jean de Sponde.
L’édifice fut commandité par le Comte de Gramont au célèbre architecte du siècle classique, François de Mansart, qui imposa à l’époque un style nouveau, épuré et très facilement identifiable par l’alternance des lucarnes à fronton arqué et triangulaire, ou encore le jeu d’espacement des larges fenêtres.
Il conçut également les plans du château de Trois-Villes. L’hôtel fut légué aux Montréal.
Bien après la révolution, au XXème siècle, il acquit une fonction administrative, servit de Sous-Préfecture. Actuellement, ce beau bâtiment abrite les locaux de la Mairie.
La Croix Blanche
Au Moyen-Age, la justice pour les états de Soule, était rendue deux fois par semaine sous un noyer à Licharre d’où son nom «cour de Licharre». Vers 1515, l’arbre mourut et on le remplaça par un calvaire de marbre blanc situé à un carrefour face au château de Maytie.
Le calvaire, toujours présent, est inscrit aux monuments historiques depuis 1925.
La Chapelle de Berraute
Sans doute édifiée au XIème siècle, elle appartenait à une commanderie dépendant de l’ordre des Chevaliers de Malte. Les pèlerins qui se rendaient à Saint-Jacques y trouvaient refuge ou s’y faisaient soigner dans un hôpital attenant.
Elle devint église paroissiale au moment de la naissance du bourg. Plusieurs fois remaniée au XVIème siècle, elle avait l’aspect des églises de Soule avec son clocher calvaire. Elle fut le témoin des troubles de la Réforme. Certains avancent qu’elle abriterait la sépulture du curé Matalas jugé et décapité à la Croix Blanche lors du soulèvement des souletins en 1661. Ce n’est cependant qu’une hypothèse non vérifiée actuellement.
Abandonnée puis restaurée, elle est sauvée d’une destruction totale en 1983 par la Municipalité. On consolida sa voûte, ses murs et on répara la toiture.
La chapelle veille toujours aujourd’hui sur le cimetière de l’ancienne commune.
La Chapelle Notre-Dame
de la Haute-Ville
La Chapelle Notre-Dame de la Haute-Ville fut édifiée à la fin du XIVème siècle.
Les habitants de la bastide qui se plaignaient que l’église paroissiale de Saint-Jean-de-Berraute était trop éloignée du bourg, obtinrent l’autorisation de construire un second lieu de culte, au coeur de la bastide. La chapelle fut incendiée plusieurs fois pendant les guerres de religion. En 1569, Claude Regin, évêque d’Oloron révoqua son chapitre et se réfugia à Mauléon. Ainsi, pendant 30 ans, Notre-Dame de la Haute-Ville fut promue au rang de cathédrale. Le nouvel évêque Arnaud de Maytie ramena le chapitre à Oloron et l’église redevint la modeste chapelle de la Haute-Ville. Elle est dotée d'un clocher trinitaire typiquement souletin. A l'intérieur, elle possède un retable baroque consacré à la vie de la vierge.
A l'entrée, on peut apercevoir une ancienne mesure à grains, témoin que le profane côtoyait le sacré. En effet, le marché se tenait à la haute-ville le mardi. La petite église est aujourd'hui un des petits joyaux dont les habitants peuvent s'enorgueillir.
L'Eglise Saint-Jean-Baptiste
En 1877, on décida la construction d’un nouveau lieu de culte à Mauléon-Licharre. La première pierre fut posée en 1879, l’église consacrée en 1885.
De style néogothique, elle fut en partie édifiée avec les pierres de l’ancienne église de Licharre. Son plan en croix latine se compose d’une nef à quatre travées et d’un chœur décoré en 1892.
Dédiée à Saint-Jean-Baptiste, l’église paroissiale est ouverte au culte et son parvis a été restauré en 2008 offrant aux paroissiens un lieu de rencontre idéal.
La Maison de la Fée
Construite au XVème siècle, elle est l’une des plus anciennes maisons civiles de Mauléon située sur un axe reliant le château à la basse-ville, rue du Fort. Le linteau situé au-dessus de la porte indique la date de 1485. La large porte d’entrée servait à introduire les animaux tandis que l’étage était réservé aux habitants. Elle constitue ainsi un exemple d’habitation médiévale mais nul n’a encore identifié qui est cette fée.